M. Jazouli a souligné que les défis de la sécurité et de la stabilité auxquels fait face l’Afrique, et qui se manifestent par la multiplication des conflits et des crises, exigent de tous une synergie des efforts et une réponse concertée et solidaire.
Pour confirmer et consolider « l’Afrique que nous voulons », le continent a besoin de sécurité, de stabilité et de paix, a estimé M. Jazouli.
Pour ce faire, trois axes s’imposent, a précisé M. le ministre délégué : prendre conjointement les mesures nécessaires pour vaincre le terrorisme et l’extrémisme religieux ; prévenir la circulation illicite des armes légères et de petit calibre ; et adopter une politique de l’Union en matière d’opérations de soutien à la paix, basée sur la clarté et la préservation des principes fondamentaux des Opérations de Maintien de la Paix.
À cet égard, M. Jazouli a indiqué que le projet de doctrine de l’UA sur les opérations de soutien à la paix "devrait s’inspirer de ces principes”, jugeant nécessaire d’y introduire le principe de la “subsidiarité" qui confère au Conseil de sécurité de l’ONU la responsabilité première de maintien de la paix et de la sécurité internationales.
Le ministre délégué a souligné que, partant de sa conscience du lien indéfectible entre la sécurité et le développement, le Maroc, sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, “s’emploie avec sérieux et pragmatisme à traduire en actes” les décisions de l’UA.
Faisant remarquer que le Maroc a toujours plaidé en faveur d'approches “multidimensionnelles, intégrées et concertées”, M. Jazouli a rappelé l’accueil par le Royaume du dialogue inter-libyen ayant conduit à l'Accord de Skhirat en décembre 2015, notant que ces efforts se sont poursuivis, ces derniers mois, en abritant plusieurs rounds de négociations, pour faire avancer le dialogue entre les parties libyennes.
Par ailleurs, M. Jazouli a souligné qu’atteindre les objectifs de faire taire les armes en Afrique passe par le respect, par les Etats membres et la Commission, des décisions prises par l’Union.
“Tenter de les enfreindre comme ce fut le cas par le commissaire Chergui qui s’est donné la liberté de soulever la question du Sahara Marocain alors que l’examen de cette question est encadré par la Décision 693 qui réserve cette attribution à la Troïka, est une tentative de divertir notre auguste assemblé de son objectif afin d’assouvir des desseins nationaux non dignes d’un haut responsable de la Commission astreint à l’obligation de neutralité”, a indiqué le ministre délégué.
Il a ainsi déclaré que dans ce cadre, le Maroc soutient l’adoption des projets de déclaration et de décision tels que transférés à l’Assemblé par le Conseil Exécutif.
Placé sous le thème de l’année « Faire taire les armes : créer des conditions propices au développement de l’Afrique », le Sommet extraordinaire de l’organisation panafricaine va réfléchir aux moyens à même de mettre fin aux conflits armés sur le continent.