M. Lotfi Bouchaâra: le Maroc s'engage à respecter le cessez-le-feu à El Guergarat
Il s’agit d’un engagement au plus haut niveau, comme en témoigne l’entretien de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, avec le Secrétaire général des Nations unies (ONU), M. Antonio Guterres, a affirmé M. Bouchaâra dans une interview accordée à l’émission "Focus on Africa" de la chaîne BBC.
Au sujet de la résolution de ce différend, le diplomate marocain a insisté sur la négociation, affirmant que "partir en guerre est une mauvaise option".
Il a réitéré, dans ce sens, l’engagement du Maroc dans le processus politique qui "ne peut aboutir en l’absence de véritables partenaires" et sa disposition à négocier "avec des parties et non pas avec un fantôme".
A cet égard, il a souligné le rôle clé de l’Algérie dans ce différend, qui "arme le polisario et lui apporte un soutien international" et a appelé à "davantage de cohérence dans la conduite algérienne".
Pour ce qui est du "polisario", M. Bouchaâra pointe du doigt ses choix incompatibles entre, d’un côté, ses critiques du processus politique et, de l’autre, ses déclarations de guerre.
"Le Maroc, avec ses 12 siècles d’histoire, est prêt à se défendre et ne craint rien mais en dépit de tout ça, continue à croire au processus politique comme unique solution à ce différend", a déclaré l’Ambassadeur au cours de cet entretien.
S'attardant sur l’opération lancée par le Maroc le 13 novembre dernier, M. Bouchaâra a fait savoir qu'elle n’avait aucun caractère offensif et visait à sécuriser la libre circulation entre le Maroc et la Mauritanie, relevant les agissements des éléments armés du "polisario" qui ont débuté le 21 octobre dernier et qui ont causé des dégâts au passage d’El Guergarat.
Face à cette violation avérée de l’accord du cessez-le-feu, a expliqué l'Ambassadeur, le Maroc a privilégié le recours aux démarches diplomatiques avant de lancer une opération défensive menée avec beaucoup de professionnalisme et qui n’a fait aucun blessé.
L’action pacifique du Maroc a été soutenue par plus d’une quarantaine de pays, a fait valoir M. Bouchaâra, affirmant que "personne ne tolère de violation de la loi dans cette région".