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M. Nasser Bourita reçoit son homologue du Burkina Faso
Dans un point de presse conjoint à l'issue de cet entretien, M. Nasser Bourita a affirmé que le Maroc s'oppose fermement à la logique des donneurs de leçons et de ceux qui font du chantage aux pays du Sahel.
"Le Maroc a confiance dans les élites et dans le génie des pays du Sahel pour trouver le meilleur chemin permettant de faire face à la situation complexe dans la région et de réussir la transition démocratique", a souligné M. Bourita.
Le Royaume, a-t-il poursuivi, est contre l’ingérence étrangère dans les affaires des pays du Sahel et "les politiques des donneurs de leçons et de ceux qui considèrent que, étant donné qu’ils ont des frontières avec le Sahel, ils peuvent opter pour une politique de chantage”.
"Même dans le voisinage du Sahel, il y a des pays qui veulent gérer la situation par le chantage et régler leurs problèmes aux dépens de la stabilité régionale", a-t-il relevé, notant que le Royaume s’inscrit, lui, "dans une logique de confiance en la capacité de ces pays à régler leurs propres problèmes".
Il a, dans ce contexte, assuré que le Maroc s'engage à mettre son expertise et son expérience à leur disposition pour les accompagner dans leurs programmes et leurs ambitions.
C’est dans cette optique, a-t-il expliqué, que s’inscrit l’Initiative Royale visant à permettre aux pays du Sahel d’accéder à l’Océan Atlantique, l'ambition étant de leur permettre de reconquérir leur vocation de terre d’échange et de transit. Les pays du Sahel ont réagi rapidement et spontanément à cette initiative en y adhérant et en y apportant leur soutien, s’est félicité le ministre.
"Il ne s’agissait pas de présenter une initiative clé en main aux pays du Sahel, mais de leur permettre de se l'approprier", a-t-il ajouté, rappelant que c'est cette perspective qui a été à l'origine de la réunion tenue en décembre à Marrakech, puis il y a deux semaines à Rabat lorsque la Task Force s’est réunie pour se pencher sur l'opérationnalisation de cette initiative.
"Aujourd’hui, nous sommes dans une construction conjointe de cette initiative pour apporter une réponse commune et pour que les pays concernés apportent leur contribution", a-t-il dit.
"Il est temps aujourd’hui de faire confiance aux pays du Sahel pour les aider à développer leur propre vision. Ils n’ont pas besoin de tuteurs mais de partenaires", a affirmé M. Bourita, notant que le Maroc, conformément aux Hautes Instructions de SM le Roi, s'inscrit dans cette logique, à la fois dans ses relations bilatérales avec chacun de ces pays et dans sa vision de l’ensemble de la région.
Il a fait observer que "les liens entre le Maroc et les pays du Sahel sont ancrés dans l’histoire, forgés par un maillage humain, spirituel et religieux dense, rendant cette relation solide, profonde et singulière".
Le ministre a, dans ce cadre, assuré que ces liens sont portés au plus haut niveau par SM le Roi Mohammed VI qui accorde un intérêt tout particulier à la région du Sahel, comme en témoignent les nombreuses initiatives de solidarité entreprises par le Maroc en faveur des pays de la région.
De son côté, M. Traoré a indiqué que le Burkina Faso place de grandes attentes sur l'Initiative Atlantique lancée par SM le Roi Mohammed VI pour favoriser l'accès des États du Sahel à l'Océan Atlantique.
"Un pays comme le Burkina Faso ne peut pas rester indifférent face à une initiative qui nous permettra de surmonter les défis liés à notre continentalité", a déclaré M. Jean-Marie Traoré.
Il a, dans ce sens, réitéré l’adhésion pleine du Burkina Faso à cette initiative "que nous soutenons et que nous apprécions positivement en tant que pays qui subit le poids de la continentalité".
"Nos équipes ont fait un excellent travail dans la définition des contours de cette initiative et son opérationnalisation", a-t-il affirmé.
Le chef de la diplomatie burkinabè a, par ailleurs, relevé que Ouagadougou et Rabat partagent un héritage commun "dont l’entretien nous revient à tous", notant que cet héritage se manifeste "dans nos rapports bilatéraux et au niveau de nos bonnes relations au sein des espaces multilatéraux".
Il a, à cet égard, réitéré la gratitude de son pays au Maroc pour son soutien constant au Burkina Faso, ajoutant que "nous sommes sensibles à l’attention que porte le Maroc au Burkina Faso et à toutes les initiatives mises en place sous l'impulsion de SM le Roi".
Concernant la question du Sahara, M. Traoré a réitéré la position constante du Burkina Faso pour le soutien en faveur de l'intégrité territoriale du Maroc sur l'ensemble de son territoire, tout en réaffirmant le soutien de son pays au plan d'autonomie présenté par le Maroc, comme la meilleure solution qui restitue en réalité la position de Burkina Faso.
M. Traoré a salué par la même occasion "l'excellent travail qui est fait dans le cadre des Nations Unies" et a exprimé son souhait de voir ce plan "bénéficier du soutien de tous".
Pour rappel, le Burkina Faso a ouvert un Consulat Général à Dakhla le 23 octobre 2020, marquant le soutien indéfectible de ce pays frère à la marocanité du Sahara.